Le Leonberg
Pathologies cancéreuses
Ostéosarcome ou Cancer de l'os

 

LES TUMEURS DES OS CHEZ LE LEONBERG
Le point de vue vétérinaire
Les tumeurs des os sont une cause importante de mortalité dans notre race.

En effet, l'ostéosarcome intraosseux, qui représente 80 à 90% des cancers osseux, est 8 fois plus fréquent chez les chiens de 20 à 35 kg que chez les chiens d'un poids inférieur à 10 kg, et 60 fois plus fréquent chez les chiens de grande race, d'un poids adulte supérieur à 35 kg.


Ci-dessus radiographie d'un ostéosarcome situé sur le bas du fémur. La tache noire est évocatrice de la destruction osseuse, la corticale ( ligne blanche qui marque le périoste de l'os) est interrompue.
Ci-dessous, le même exemple, où l'on remarque bien le gonflement des tissus en périphérie de la lésion osseuse.
Documentation Les Neiges de Chantelouve. Ostéosarcome Hawaï. Collection personnelle. Reproduction interdite



Les différentes tumeurs des os


Elles sont la plupart du temps primitives (la tumeur apparaît d'emblée au niveau de l'os), et beaucoup plus rarement métastatiques (la tumeur de l'os est dans ce cas une métastase d'une tumeur située sur un autre organe).

Nous ne parlerons ici que de l'ostéosarcome, tumeur cancéreuse primitive de l'os, qui constitue la grande majorité des cas de tumeur de l'os du Leonberg, et la plus grave.

Mais il existe aussi d'autres tumeurs osseuses primitives: les leucémies (tumeurs de la moelle osseuse), le chondrosarcome (tumeur des cornets nasaux, et aussi des os plats comme les côtes et le bassin), le fibrosarcome osseux et l'ostéosarcome.



L'ostéosarcome: quels sont les chiens atteints? A quel endroit?


La cause de ce cancer n'est pas connue.

Mais nous avons vu qu'il atteint préférentiellement les chiens de grande taille, en particulier les races "géantes", dont le Leonberg.

Dans notre race, l'ostéosarcome se rencontre la plupart du temps:

- Sur le membre antérieur, "loin du coude", à l'extrémité proximale (en haut) de l'humérus et à l'extrémité distale (en bas) du radius.

- Sur le membre postérieur, "près du genou", à l'extrémité distale du fémur et à l'extrémité proximale du tibia.

Ces localisations correspondent au zones de fermeture tardive des cartilages de conjugaison (cartilages de croissance, au niveau desquels s'effectue la croissance de l'os): on peut donc penser à juste titre que les races géantes sont prédisposées car plus sujettes à des micro-traumatismes répétés au niveau de ces cartilages de croissance, favorisant la mutation de ces cellules en renouvellement constant.

Les tumeurs osseuses peuvent aussi avoir d'autres localisations: ostéochondrome du sommet du crâne (rencontré aussi chez le Leonberg), tumeurs des vertèbres, de la mandibule...

L'ostéosarcome des grandes races se rencontre plus souvent chez le chien mâle, mais cette donnée statistique est à vérifier chez le Leonberg.
Il peut atteindre des chiens âgés de 6 mois à 13 ans, la médiane étant de 7 ans.


Les symptômes de l'ostéosarcome d'un membre


C'est tout d'abord une boîterie, due à la douleur lors de l'appui du membre, d'abord intermittente puis permanente.
Il ne faut donc pas hésiter à pratiquer d'emblée des radiographies lors de boîterie chez un Leonberg, particulièrement s'il est âgé, pour ne pas retarder le diagnostic.

On observe ensuite une douleur à la palpation de la zone où la tumeur est localisée. La zone devient alors déformée (l'os "grossit"), et les tissus mous peuvent présenter un oedème, et parfois une plaie de léchage.

La douleur devient progressivement très importante, insupportable, et il est nécessaire de la prendre en charge, nous le verrons dans le traitement.

Les métastases (dissémination dans les autres organes, comme les poumons), sont précoces et très fréquentes.


Diagnostic de l'ostéosarcome


Radiographies osseuses:

On observe une lyse osseuse correspondant à la destruction de la corticale sur la radiographie, celà se manifeste par une diminution localisée de la densité osseuse, qui apparaît plus sombre.

On observe aussi une réaction périostée (inflammation de la surface de l'os) avec une ostéoproduction.

Il est important ici de souligner que toutes les lésions lytiques ne sont pas tumorales; ainsi, l'ostéomyélite (infection de l'os), qui se guérit avec une antibiothérapie longue, donne des lésions radiologiques de lyse osseuse associée à une réaction périostée souvent spiculée.
D'autre part, toutes les tumeurs de l'os ne sont pas des cancers, et parmi les cancers de l'os, certains, comme le fibrosarcome osseux, sont moins graves que l'ostéosarcome, car leur malignité est essentiellement locale et ils métastasent beaucoup plus tardivement.

Lors de doute sur la radiographie, on peut renouveler l'examen 15 jours plus tard, ou mieux faire examiner la radiographie par un vétérinaire spécialisé en imagerie, pour ne pas perdre de temps et augmenter le risque de métastases.

Autres examens:

Des radiographies du thorax permettent de rechercher des métastases pulmonaires. Elles sont observées dans 10% des cas au moment du diagnostic de l'ostéosarcome.
Mais la radiographie du thorax ne permet d'observer que les métastases supérieures à 5 mm de diamètre, et elles sont souvent présentes, même si elles ne sont pas encore visibles.
Dans les mois qui suivent le diagnostic de l'ostéosarcome, près de 100% des chiens présentent des métastases pulmonaires.

La scintigraphie osseuse permet de mieux cerner les limites de la tumeur, et aussi de rechercher des métastases osseuses.
Peu de structures peuvent réaliser cet examen, qui sera pratiqué lorsqu'il est possible (c'est rare!) de pratiquer une chirurgie d'exérèse de l'os atteint par la tumeur, sans amputation, avec une greffe osseuse.

La biopsie osseuse sera réalisée lorsque la radiographie ne permet pas d'établir avec certitude un diagnotic d'ostéosarcome, afin d'éviter une amputation injustifiée.
Mais elle est techniquement assez difficile à réaliser, peut donner des résultats erronés, et peut compromettre par la suite une chirurgie conservatrice du membre (c'est-à-dire sans amputation).


Le traitement de l'ostéosarcome


Sans traitement, l'euthanasie est pratiquée en moyenne 2 mois après le diagnostic de la tumeur, en général pour des raisons humanitaires (douleur intense difficilement gérable, métastases pulmonaires, fractures...).

La chirurgie avec conservation du membre est indiquée dans de rares cas: lorsque l'ostéosarcome est dépisté très précocément (ce qui est rare en médecine vétérinaire), lorsqu'il s'agit d'une tumeur à faible potentiel métastatique (d'après une biopsie osseuse), lorsque l'animal ne peut être amputé (gros Leonberg se déplaçant déjà difficilement sur 4 pattes), lors de localisation au radius distal souvent (on peut alors enlever une partie de l'os, et la réparation sera obtenue avec la mise en place d'une plaque et d'une greffe osseuse, avec une arthrodèse du carpe si nécessaire (l'articulation est bloquée avec une plaque vissée)), lorsque la scintigraphie montre un développement local restreint de la tumeur et l'absence de métastases, lorsque le chirurgien est très expérimenté.
Mais les complications de cette intervention ne sont pas rares (récidives, infection et rejet du greffon, métastases), et conduisent à l'amputation ou à l'euthanasie. La dure de survie est aussi en moyenne plus faible lors de chirurgie avec conservation du membre qu'avec l'amputation.

L'amputation du membre permet de supprimer totalement la douleur.
Elle permet d'allonger la durée de vie à condition que le bilan d'extension ne révèle pas de métastases, en particulier pulmonaires.

Le pronostic sera d'autant meilleur que le diagnostic de la tumeur et l'amputation seront réalisés de façon précoce, car les métastases sont elles aussi très précoces... et apparaissent souvent après l'amputation, lorsque les examens n'ont pas permis de les révéler avant.

L'amputation sera contre-indiquée lorsque le chien a déjà des difficultés locomotrices en raison de son âge ou de son poids. A noter que l'amputation d'un postérieur est mieux tolérée, car il est difficile pour un Léonberg de se déplacer avec seulement une patte avant!

L'amputation améliore le confort de vie en suprimant la douleur, et augmente légèrement l'espérance de vie: elle est de 4 mois au lieu de 2 mois sans amputation... Avec l'amputation, 10% des chiens atteints d'ostéosarcome sont encore vivants un an après le diagnostic de la tumeur.

Ce faible gain de survie fait que de nombreux propriétaires, en particulier de races géantes comme la notre, refusent l'amputation.

Après l'amputation, l'analyse histologique de la tumeur permet de déterminer le pronostic.

S'il s'agit bien d'un ostéosarcome, le potentiel métastatique est en général très important, et une chimiothérapie sera conseillée en complément de la chirurgie.

La chimiothérapie comprend souvent 2 à 6 séances, espacées de 3 semaines, et on utilise en général la Cisplatine (parfois associée à l'adriamycine).

La durée moyenne de survie, lorsque le bilan d'extension ne révèle pas de métastases, est plus importante lorsque l'amputation est associée à la chimiothérapie: elle est variable selon les études, avec 35 à 50% des animaux encore en vie un an après le diagnostic de la tumeur.
Mais lorsque le bilan d'extension révèle des métastases pulmonaires, la durée de survie n'est pas augmentée avec l'amputation et la chimiothérapie, elle reste de 2 mois.

La toxicité de la cisplatine est importante et son utilisation nécessite des précautions et une surveillance particulières: toxicité rénale (surveillance de la fonction rénale), nausées et vomissements systématiques, toxicité nerveuse, toxicité hématologique modérée. On retrouve de la cisplatine dans les urines et les fécès, qui pourront être sources de contamination pour l'homme (avec un risque tératogène et carcinogène). Il est donc conseillé que le propriétaire se lave les mains après avoir touché l'animal, dans les 2-3 jours qui suivent la séance de chimiothérapie.

Pour terminer, il faut insister sur le fait que chaque cas est particulier: nature de la tumeur, localisation, âge du chien, métastases, diagnostic précoce ou non, agressivité de la tumeur, motivation du propriétaire...
Il n'y a donc pas de recette dans le traitement de l'ostéosarcome.

Il y a cependant une constante: la douleur, qu'il est très important de prendre en charge: anti-inflammatoires (par exemple RIMADYL, METACAM) (une fois par jour), morphiniques faibles en comprimés (CONTRAMAL) (2-3 fois par jour), injections de morphine (3-4 fois par jour), patchs de morphiniques à coller sur la peau, très efficaces contre la douleur (FENTANYL, durée 3 jours).

SourceTexte: Le Portail des amis du Leonberg. Dr Sébastien Mirkovic.
Sources photographiques: Les Neiges de Chantelouve -Reproduction interdite.

 

 

 

Les recherches aux Etats-Unis

Traduction Dominique Felix

 

 

 

Osteosarcoma-Bone Cancer
LeonbergerHealth.com


L' ostéosarcome est une tumeur maligne de l'os. Généralement, l'ostéosarcome survient chez les chiens de sept à huit ans, bien que des chiens âgés de six mois aient pu être ateints de ce cancer. Il frappe les races de chiens grandes et géantes. Les chercheurs de l'Université Purdue, en participant à une étude sur l'ostéosarcome dans le Rottweiler ont constaté que 15% des chiens développaient le cancer des os. Le risque de cancer des os est de 65% plus élevé pour les mâles castrés et 34% plus élevé pour les femelles stérilisées. La probabilité de développer le cancer des os est plus élevée chez les femelles stérilisées, quand elles l'ont été avant l'âge de un an, ainsi que les mâles castrés également avant l'âge de un an, que chez les animaux qui n'ont pas été stérilisés. Apparemment, les hormones sexuelles sont protectrices.
 
L'osteosarcome est à la fois invasif localement et métastatique, il touche principalement les os des membres (il peut se développer dans n'importe quel os, mais les membres sont les plus communément touchés).

65% des ostéosarcomes se produisent dans les os longs, puis 23% se développent dans les os plats.

Comme la tumeur progresse vers l'extérieur, l'os est détruit de l'intérieur, et les cellules cancéreuses se propagent dans l'organisme. Avec le gonflement, il devient évident que la tumeur se développe et l'os normal est remplacé par un os tumoral. (La tumeur fragilise l'os qui devient beaucoup moins résistant et peut se fracturer alors de manière spontanée . Ce type de fracture est appelé « Fracture pathologique. ») L'apparition de ces symptômes signifie que la tumeur est à un stade avancé.

Toute apparition soudaine d'une boiterie qui dure plus de deux à cinq jours ou gonflement localisé autour du site de la lésion suspectée doit être étudiée. La première étape de l'évaluation d'une boiterie persistante est la radiographie (rayons X), qui est généralement suffisante pour établir le diagnostic. S'il y a un doute quant à la lésion par rapport à l'image radiologique, une biopsie de l'os donnera les résultats définitifs. Des radiographies du thorax doivent être réalisées chez le chien pour lequel a été confirmé le diagnostic d'ostéosarcome, puisque 90% des chiens sont atteints de métastases pulmonaires au moment du diagnostic, bien que les nodules pulmonaires ne soient pas toujours visibles.

Il s'agit d'une horrible forme de cancer canin, très douloureuse avec un mauvais pronostic. La plupart des chiens meurent de métastases dans les poumons ou d'autres organes. Les radiations permettent de soulager un peu de la douleur, mais le traitement offrant la plus longue durée de survie est l'amputation du membre en cause, suivie immédiatement par une chimiothérapie agressive.

(A la différence des humains, les chiens ne souffrent pas des effets secondaires de médicaments chimiothérapeutiques.) Dans une étude à la Kansas State University, la Cisplastine et la Doxorubicine ont été utilisées en associationn dans les 24 heures qui ont suivi l'amputation, puis de 4 séances à 21 jours d'intervalle. La médiane de survie sans séquelle pour les chiens étudiés se situait entre 15 et 18 mois, avec un chien dont la survie a été de 24 mois et un autre 75 mois. La durée moyenne de survie sans traitement agressif est de moins de neuf mois.
 

Tous les chiens ne sont pas candidats à l'amputation. La conservation du membre, appelé aussi " limb salvage » (membre sauvé) est une autre intervention chirurgicale qui peut préserver l'intégrité physique chez les chiens souffrant d'arthrite ou d'autres problèmes orthopédiques. Le but de cette intervention est de supprimer la maladie des os et les tissus environnants tout en préservant la fonction des membres. La partie d'os atteinte enlevée est remplacée par une combinaison d'os sain prélevé sur un donneur et la greffe osseuse à partir d'autres parties du corps du patient. Si pour une grande partie du membre, la fonction est préservée, il ya cependant une diminution de l'amplitude du mouvement lors de ce traitement, ce qui limite l'activité pour le chien. Cete chirurgie conservatrice est effectuée conjointement avec la chimiothérapie (et dans certains cas, la radiothérapie, également). Actuellemnt, les seuls bons résultats sont obtenus sur des chiens ayant des tumeurs du radius distal (proche du poignet, patte avant). Plus des trois-quarts de ces patients retrouvent une fonction proche de la normale. La radiothérapie peut être efficace dans la destruction des cellules néoplasiques au site de la tumeur primaire et la chimiothérapie peut être employée pour prévenir ou retarder les métastases. Carboplastin, cisplastin et doxorubicine , font partie du protocole type du traitement chimiothérapique de l'osteosarcome post-chirugical.

Dans l'article de Mai 2002, » Thérapie génique pour le traitement du cancer canin » par Karen Earles (Dog & Kennel Magazine), l'immunothérapie, qui active le système immunitaire pour combattre les cellules cancéreuses, offre une lueur d'espoir dans le traitement de l'ostéosarcome.

Robyn Elmslie, DVM, vétérinaire oncologue au Veterinary Referral Center (VRC) du Colorado, et son mari Steven Dow, DVM, Ph.D., immunologiste au National Jewish Medical Research Center à Denver, ont évalué l'impact de la thérapie génique dans le traitement du cancer.

Le gène interleuken 2 a montré des résultats prometteurs. "Interleuken 2 est un gène normal dans toutes les espèces», explique Elmslie. "Il joue un rôle dans la régulation de la réponse immunitaire. Ce que nous voulons faire est de développer une réponse immunitaire plus forte. C'est le système immunitaire qui ne tuer la tumeur, et non pas le produit que nous proposons. Nous fournissons un outil qui, je l'espère, aidera le système immunitaire du corps à faire son travail. Cette forme d'immunothérapie consiste à combiner Interleuken 2 avec un acide gras appelé un lipide. Il est administré par voie intraveineuse à des chiens pour lesquels on a diagnostiqué l'ostéosarcome. Le gène combiné avec le le lipide est en mesure de cibler les tissus pulmonaires. «Dans de précédentes études pré-cliniques sur des souris, nous avons observé une stimulation immunitaire après l'administration intraveineuse de complexes lipides-ADN, à la fois systématique et dans les poumons», a déclaré Dow.

La thérapie intraveineuse a eu un effet significatif sur Brandy, 12 ans, un Labrador Retriever Sable. Après 12 semaines de traitement, les tumeurs dans les poumons étaient notablement qu'elles n'étaient six semaines plus tôt. Brandy a reçu la thérapie génique pendant plus d'un an, et les tumeurs du poumon sont devenues extrêmement petites.

L'étude d'Elmslie et Dow, "la thérapie génique par voie intraveineuse pour le cancer métastatique pulmonaire canin", est actuellement financée par une fondation qui la subventionne et couvre l'étude de l'ostéosarcome seulement. «  Veterinary Referral Center est impliqué dans des études similaires portant sur d'autres formes de cancer, tels que les mélanomes, qui sont financées par d'autres organisations. Earles explique : Afin d'être admissibles à l'étude, un chien porteur d'ostéosarcome doit avoir subi l'exérèse de la tumeur primaire ainsi qu'une chimiothérapie »

Le 4 Décembre 2001, le reporter de MSNBC, Charlene Laino, décrivait une nouvelle approche prometteuse pour le traitement de l'ostéosarcome, qui fait l'objet d'une recherche à l'Université de Washington, à Seattle. Extrait de l'armoise, le composé cherche et détruit les cellules du cancer du sein tout en laissant les cellules saines intactes. Artémisinine, à partir de la plante Artemesia annua L, communément connue sous le nom de l'absinthe, a été utilisée par les praticiens chinois depuis des milliers d'années, selon le rapport de Laino. « Dans des expériences de laboratoire, ce composé tuait dans les 16 heures pratiquement toutes les cellules humaines de cancer du sein qui y étaient exposées, en tube à essai, » rapporte Henry Lai, un chercheur en bio-ingénierie à l'Université de Washington. « Tout aussi important, dit-il, presque toutes les cellules normales qui y étaient également exposées, étaient encore en vie. Et un chien atteint d'un type de cancer des os appelé ostéosarcome si graves qu'il ne pouvait plus marcher à travers la pièce a fait un rétablissement complet dans un délai de cinq jours après le traitement. Les rayons X ont montré que la tumeur de l'animal avait pratiquement disparu. » explique Lai ajoutant qu'il croit que le chien est toujours en vie deux ans plus tard. Non seulement le produit semble être efficace, mais il serait en outre très sélectif. Lai précise : « Il est hautement toxique pour les cellules cancéreuses, mais il a un impact limité sur les cellules normales.

IL faut bien comprendre que le mot guéri ou guérison ne peut jamais être employé en matière de cancer des os. Il existe des traitements qui peuvent prolonger la vie de votre chien, souvent avec un minimum d'inconfort. Un tel traitement est Samarium 153, utilisé en combinaison avec la chimiothérapie Carboplastin.
 

Le traitement consiste en une injection de samarium-153, un isotope radioactif qui cible les cellules osseuses en croissance rapide. La durée de vie du Samarium est de 48 heures. Pendant deux jours, les urines du chien sont donc hautement radioactives, il est maintenu en isolement et surveillé par un personnel médical qualifié. Après une scintigraphie osseuse, qui permet une évaluation plus précise de l'os et de la tumeur, le chien est remis au propriétaire. Pendant six semaines, le samarium reste à l'intérieur de la tumeur émettant des rayons bêta, qui détruisent les cellules tumorales. Le danger survient entre la troisième et la sixième semaine suivant le traitement lorsque le nombre de globules blancs diminue jusqu'à tomber à un niveau dangereusement bas en réponse à l'exposition aux rayonnements. Une fois les globules blancs revenus à la normale, le chien subit une série de traitements avec les médicaments de chimiothérapie, carboplastin, pour prévenir les métastases.
 

Selon Jeanne Young de Harbor UCLA, le Samarium est l'avenir pour le traitement de l'ostéosarcome. Après des études de laboratoire de référence, portant sur 21 chiens dont la biopsie osseuse avait clairement établi le diagnostic de sarcome (17 ostéosarcomes, deux Chondrosarcomes, une ostéo-Chondro-osteo sarcome, un synovio-sarcome) ont subi un traitement intraveineux avec Sm-153 EDTMP. Avant le traitement à EDTMP SM 153, un chien a été amputé du membre, a reçu de la Cisplastine en chimiothérapie ainsi qu'une radiothérapie externe, tandis qu'un autre avait eu une chirurgie destructive de la tumeur. Des bilans sanguins ont été réalisés à des intervalles d'une semaine et deux mois.
 

Résultats: Trois chiens avaient un taux de globules blancs (WBC) proche de zéro et ont développé une septicémie dont ils sont décédés trois semaines après le traitement. Un chien adéveloppé une anémie aplasique passagère 13 semaines après l'administration de la Cisplastine. La taux de diminution maximal des GB se situe trois à quatre semaines après le traitement au Sm 153 EDTMP, décroissant juqu'à un niveau critique inférieur 0,5 x 10/mm, avec les plaquettes au sommet pendant trois à quatre semaines. Après traitement, la survie, à l'exclusion des animaux morts de septicémie, variait de trois mois à un an, avec une survie moyenne de 20,2 semaines, comparativement à 8,7 semaines prévues sans le traitement Sm 153 EDTMP. Le temps de survie a augmenté de 19,9 semaines quand on associe la Cisplastin et / ou une chirurgie suivie du EDTMP SM-153.

À l'exception de ceux atteints d'un chondrosarcome tous les chiens de l'expérience ont été soulagés de la douleur. Un suivi par scanner utilisant Tc-99m Diphosphonate de méthylène a été effectué au bout de trois mois sur cinq des 13 chiens survivants. La tumeur avait régressé dans trois des cinq cas ayant suivi cette thérapie et était restée stable dans les deux autres . Après une dose élevée de Sm-153 EDTMP la diminution de la souffrance a été manifeste chez tous les chiens atteints d'ostéosarcome. Un petit pourcentage de cas de sarcomes ont obtenu une survie plus longue suite au traitement avec 153 Sm-EDTMP. Les Chondrosarcomes n'ont pas été affectés. La Myélodépression était sévère, mais transitoire, dans la plupart des cas. Ethylenediaminetetramethylene Phosphate * EDTMP SM-153) dans le traitement des sarcomes des os, JC Young, FS Mishkin, Mai 1999 )
 

Jeanne Young a déclaré qu'il est important de traiter avec Sm-153 EDTMP à nouveau dans six mois, puis annuellement par la suite. Elle estime qu'une radiothérapie externe - au moins trois traitements avant de traiter avec Sm-153 EDTMP - augmente les chances de survie. Un des patients de Jeanne, un Doberman Pinscher, était encore en vie et en bonne santé au bout de trois ans. Samarium n'est plus proposé à Harbor-UCLA, mais une nouvelle étude à l'Université du Missouri, dirigée par le Dr Carolyn Henry et financée par Morris Animal Foundation est en cours.

La cause spécifique de l'ostéosarcome n'est pas connue. Les ostéosarcomes ont tendance à s'ancrer dans les sites de modification des os longs, a déclaré le Dr Kim Cronin, cancérologue à l'Université de Pennsylvanie.


"Chaque fois que vous avez des dommages aux cellules ou l'augmentation de la prolifération cellulaire, l'ADN est plus susceptible de faire une erreur lors de codage pour les nouvelles cellules, ce qui peut conduire à la formation de tumeurs." Donc, naturellement, des fractures osseuses et des infections chroniques sont des facteurs prédisposants. Ces tumeurs sont le plus susceptibles de se produire dans les membres, en particulier les membres ( particulièrement antérieurs), qui supportent l'essentiel du poids du corps, d'autres os, comme les côtes et le crâne peuvent également être affecté. "


Une étude de deux ans menée par le National Toxicology Program (NTP), utilisant des rats et des souris, évoque le lien entre fluorure de sodium de l'eau potable et l'apparition de l'ostéosarcome. Les résultats positifs de cette étude (dont des tumeurs malignes dans des tissus autres que les os ont été également observées), souscrivent à une série de données de tests démontrant la capacité du fluorure, en raison des mutations cellullaires qu'il provoque, pouvant conduire à une augmentation de l'ostéosarcome chez les jeunes hommes dans le New Jersey, Washington et de l'Iowa, sur la base de leur eau potable fluorée.

Un dérivé chimique du Lufenuron, qui est un régulateur de croissance d'insectes utilisé contre les puces par voie orale chez les chiens et les chats, est le Diflubenzuron. Deux composés métaboliques du diflubenzuron, le para-chloroaniline (PCA) et e 4-clorophenylurea (CPU), accroissent l'incidence des ostéosarcomes et hemangiosarcoma, lors des études sur l'animal. Lufenuron s'accumule dans les tissus adipeux.

Quelques études portant sur des patients atteints d'ostéosarcome ont permis de découvrir que le sérum sanguin avait un niveau très bas en zinc et en sélénium, mais la relation de ces éléments nutritifs avec le cancer ne sont pas encore connues. Il semble que la prédisposition à l'ostéosarcome soit également familiale. Les études sur les humains montrent un raport avec des cancers héréditaires. Par exemple, le gène impliqué dans le rétinoblastome familial semble être un inhibiteur de la tumeur des gènes défectueux et est associée à d'autres tumeurs de l'enfant, y compris l'ostéosarcome. Nous savons que chez les humains et les chiens, les gènes suppresseurs de tumeur, comme P53, contribuent à la production de protéinesqui inhibent la formation de tumeurs. Si ces gènes ne sont pas présents, ou sont endommagés, l'individu est plus vulnérable à la formation de tumeurs. L'AKC' S Canine Health Foundation et de clubs de race soutiennent des recherches pour étudier l'ostéosarcome et les gènes suppresseurs de tumeurs.

En Juillet 2005, un nouveau regard sur certaines anciennes recherches a montré un rapport établi avec la présence de fluor dans l'eau. La recherche a été faite avec de jeunes garçons et une étude plus approfondie des sujets, mais nous ne pouvons pas ignorer que toute la recherche a démontré les liens à ce cancer mortel. Pour plus d'informations sur le fluorure et l'ostéosarcome, merci de consulter les sites suivants:

http://www.health-report.co.uk/fluoriide_bone_cancer.htm
 

http://www.fluoridealert.org/health/cancer/osteosarcoma.html


2001 par Barbara Bouyet: Extrait d' Akita-Treasure of Japan-Volume II par Barbara Bouyet, Magnum Publishing.

 

 

 

Suite en construction



 


TEMOIGNAGES

PREMIER CAS D'OSTEOSARCOME
Notre Léo Socrate, 10 ans 8 mois.
21 Juin 1979 - 21 Février 1990

L'ostéosarcome sur Socrate est apparu, comme pratiquement toujours, de manière inattendue. Il allait très bien et nous étions en vacances de neige dans l'Aubrac. Nous avons fait une randonnée dans la neige de 15 kms et pour un Leonberg de 10 ans 8 mois, Socrate, qui était un pro de la haute montagne et de la randonnée depuis son jeune âge, marchait encore très bien. Puis le lendemain j'ai remarqué qu'il tenait parfois le postérieur gauche en l'air, mais pas de manière constante.
J'étais à cent lieues de penser à un ostéosarcome dont j'ignorais à l'époque la fréquence dans les chiens de grand format, mais que je connaissais néanmoins parce que le setter anglais de ma tante en était atteint depuis quelques mois et qu'il en avait été beaucoup question dans la famille. Cet ostéosarcome avait été soupçonné à l'occasion d'une fracture spontanée de l'os de la cuisse (fémur), puis mis en évidence d'abord par une radiographie puis une biopsie.J'avais vu cette radio, image d'une tuméfaction énorme en position haute du fémur, ainsi que le résultat de la biopsie concluant à un ostéosarcome avec pronostic très réservé. Ces mots n'avaient alors guère de sens pour moi à l'époque.
Après trois ostéosarcomes sur mes leonberg, je ne les connais aujourd'hui, hélas, que trop bien.

Dans le cas de Socrate, j'ai conclu à des douleurs rhumatismales classiques chez un chien quasi centenaire. Nous avons repris le lendemain une nouvelle randonnée, les symptômes s'accentuant au fur et à mesure des heures. Mais Socrate n'était pas très handicapé et ne présentait pas de douleur. Dans la soirée, j'ai jugé bon de consulter un vétérinaire. Celui-ci a bien identifié un gonflement anormal du tibia dans sa partie proche du tarse, il a d'ailleurs prononcé le mot de tumeur, mais sans s'appesantir, le chien ne ressentant pas de douleur forte à la palpation. Socrate a été mis sous anti-inflammatoire (motricit).

Dans les 48 heures qui ont suivi, la douleur est allée en augmentant, les anti-inflammatoires étant sans effet. Nous avons revu le vétérinaire qui, inquiet , a alors pocédé à des radios. Un seule radio a suffi à mettre en évidence une lésion osseuse, très destructrice (ostéolytique) sur le tibia.
Bien que la radio ne soit pas nette, l'on identifie très bien que la corticale ( ligne blanche qui délimite l'os) a disparu sur une longueur importante(40% du tibia environ) et que la structure de l'os n'est plus homogène, avec des zones sombres, anarchiques.On observe ausi le gonflement du tissu mou sur la partie postérieure de la patte.





Le vétérinaire a alors procédé à un plâtrage de la patte de Socrate, j'ignore encore aujourd'hui pour quelle raison. Il a prétendu que le tarse était fracturé, cependant il nous a rédigé un courrier pour mon vétérinaire habituel (nous étions en vacances) dans lequel il ne cachait pas sa suspicion d'ostéosarcome...


Dès que nous avons pu nous dégager de la neige, nous sommes rentrés. En quelques jours, l'état de Socrate s'était dégradé. Il était devenu impossible de lui toucher la patte sans qu'il gémisse de douleur. Nous le sortions avec un harnais postérieur de fortune. A notre retour, au vu de la lettre et de la radio, notre vétérinaire, qui suivait également le setter de ma tante, nous a annoncé le pronostic. Pour lui il n'y avait plus aucun espoir.

Il était à l'époque question d'un travail avec l'hôpital de Villejuif qui testait sur les chiens des prothèses après amputation pour cancer de l'os. Nous étions partants pour tout, ignorants que nous étions de l'impasse où nous met cette terrible maladie et du peu de temps qu'elle nous laisse.
Nous avions en exemple le Setter, qui, malgré un arrêt de la chimiothérapie qu'il n'avait pas supportée, était encore là six mois après sa fracture, le tout reconsolidé, et sans avoir été amputé.
J'ai voulu donner un maximum de chances à mon chien. La radio pourtant montrait un processus déjà très avancé. J'ai pris rendez-vous avec le Dr Françoise Delisle, spécialisée en cancérologie et qui consulte aujourd'hui à l'ENV d'Alfort, au centre de radio-thérapie.
Dans l'attente du Rendez-vous, 15 jours plus tard, il a été commencé un traitement chimiothérapique sur Socrate. Il s'agissait alors du Methotrexate qui n'est plus utilisé dans ces cas maintenant. Le traitement a été donné à Socrate à l'aveugle, sans aucun bilan hématologique, sans aucun bilan d'extension de la tumeur. Très vite sont apparus les vomissements, puis les diarrhées hémorragiques, une hyper-thermie mortelle ( 42 degrés). Socrate s'est éteint d'une hémorragie interne provoquée par la chimiothérapie, 48 heures après le début du traitement, 15 jours exactement après sa première boîterie.
Si le vétérinaire a été bien léger dans sa manière de procéder, il faut bien reconnaître que la perspective d'une amputation, et surtout d'une chimio lourde sur un Leonberg de cet âge et compte-tenu de l'état déjà très avancé de la tumeur, n'était pas raisonnable. Nous regrettons seulement de ne pas avoir été mieux informés. Sans chimio et avec un traitement corticoïde approprié adjoint à des morphiniques, Socrate aurait pu couler encore quelques semaines de bonheur avec nous.Mais nous étions en 1990, la médecine vétérinaire n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui, et nos connaissances personnelles étaient bien faibles alors.
J'ai eu l'occasion d'en parler avec le Dr Blondeleau qui m'a parlé d'un processus fulgurant dans l'évolution de ce type d'ostéosarcome. Je veux bien y croire, cependant en regardant quelques photographies de Socrate prises un mois, voire pour certaines cinq mois plus tôt, j'ai constaté qu'il ne prenait plus appui sur ce postérieur depuis plusieurs mois. La tumeur était déjà là. Les randonnées de l'Aubrac l'ont simplement fait "flamber". Aujourd'hui ce genre de signe ne m'échapperait plus.


Le setter de ma tante est mort trois ans plus tard. La fracture s'était remise, et malgré la radio, la fracture spontanée et le diagnostic du laboratoire, il n'a plus jamais été question de cancer pour lui: il est mort de vieillesse à plus de 14 ans. Ceci reste un mystère pour moi comme pour les vétérinaires à qui j'en ai parlé: arrêt inexpliqué du processsus cancéreux (ce serait bien un cas unique, alors!) ou simple erreur du laboratoire induite par les commémoratifs de la fracure et de la radio.
Cette seconde explication me paraît plus probable, puisque j'ai eu moi-même par la suite un cas analogue sur Fantin chez qui un diagnostic d'ostéosarcome a été porté suite à une biopsie, diagnostic modifié par la suite...au profit d'un fibro-sarcome du tissu mou.. qui n'a jamaisd été rékllement prouvé.
L'ostéosarcome est devenu mon obsession. Il a refrappé à ma porte deux fois depuis. Pendant des années j'ai craint qu'il ne repasse par chez moi, frappant l'un ou l'autre de mes leonbergs... Puis il est revenu, quand j'allais l'oublier, par deux fois en six mois. C'est une maladie redoutable...Et j'aimerais que ce ne soit pas une fatalité.



SECOND CAS D'OSTEOSARCOME
Notre Lucya, plus souvent appelée Lulu.
25 Mai 1995 - 22 Novembre 2003

LES COMMEMORATIFS

Les premiers signes sont apparus très tôt chez Lulu et l'expérience adjointe à des connaissances que j'ai acquises durant ces longues années de vie avec les Leonberg, m'ont rendu particulièrement attentive au moindre changement. Lulu n'a jamais boîté. Simplement, lorsque je suis rentrée un soir, elle m'attendait avec ses compagnons et soulevait par intermittence sa patte pour la replier sous elle. Elle n'avait aucune douleur à la manipulation, ni non plus à la palpation, simplement un halètement qui était différent de celui de l'excitation joyeuse, un halètement continu, le museau en l'air, quelque chose qui évoquait de manière instinctive une souffrance latente. C'est ce qui m'a interpellée et m'a conduite à consulter le soir-même . Le vétérinaire que j'ai vu ce soir-là, qui est le seul qui a pu me recevoir et n'est pas mon vétérinaire habituel, a longuement manipulé Lulu et l'a palpée sans provoquer aucune douleur ni gêne.Il n'a pas jugé bon de faire de radio et lui a fait une injection de Metacam.
Le lendemain, bien que la piqûre de Metacam (anti-inflammatoire de la famille des Ains) ait fait effet, j'ai revu l'une des vétérinaires habituelles. Une radio a été faite, extrêmement rassurante. Par la suite, pendant plusieurs semaines, j'ai été amenée à reconsulter cette vétérinaire, d'autres radios ont été faites, sans qu'aucune ne soit concluante, il est vrai, et les symptômes rétrocédaient après une seule piqûre de Métacam pendant une semaine.
Mon insistance à redouter l'ostéosarcome ne rencontrait que dérision.Nous étions en avril.!

Début mai, j'ai consulté à la Clinique Frégis. les symptômes étaient stationnaires. Les examens s'orientaient préférentiellement vers une arthroscopie en l'absence de toute image radiologique et palpation suspectes. J'avais entre temps, à force d'observations, de manipulations, restreint le champ de recherche au haut de la patte, au-dessus du coude, l'humérus en l'occurrence: c'était là que se situait une douleur, et d'où venaient des boîteries très légères, quelque part entre le coude et l'épaule. Les symptômes étant de plus en plus espacés, la perspective d'une arthroscopie sous anesthésie générale a été délaissée.

C'est seulement début juin qu'une réapparition des symptômes m'ont conduite à prendre rendez-vous pour le 10 afin de faire procéder à une arthroscopie. Peu de temps avant l'examen, de nouvelles palpations plus appuyées, plus ciblées, m'ont permis d'identifier un point très douloureux qui déclenchait une réaction très vive de Lucya, tout en haut de l'humérus, dans sa partie antérieure, juste en dessous de l'articulation. Cette douleur n'était provoquée qu'à la pression de l'os, sans aucune autre manipulation.
Lorsque nous sommes arrivées à Frégis, j'ai expliqué au vétérinaire que je souhaitais une biopsie osseuse plutôt qu'une arthroscopie. Il a procédé à la même démarche que moi et a , en effet, imédiatement décidé que l'examen qui s'imposait était , outre la radio sous anesthésie générale, une biopsie de l'os préférentiellement à l'arthroscopie programmée.

Ci-dessus, la radio de l'humérus malade. Les deux trous ne sont que les carottes des deux biopsies qui ont été pratiquées.Il n'y a pas d'image classique de l'ostéosarcome comme sur le radio de Socrate, la corticale est intacte des deux côtés. Le tissu présente des zones claires et plus sombres(il est vrai bien davantage que la radio de l'humérus droit , ci-dessous, qui lui est sain). Mais des troubles de l'imagerie peuvent également donner ces images dans le tissu osseux.. Par ailleurs les deux radios ne sont pas frappées de la même manière, le contraste est plus important sur celle du dessus que sur celle du dessous. Rien ne semble vraiment anarchique.

A l'étude de ces deux radiographies, l'examen vétérinaire a conclu à une analogie avec la panostéite des jeunes chiens, ce qui était inconcevable sur une chienne de l'âge de Lulu (8 ans).
Une infection aurait pu être possible, Lulu ayant été mordue gravement à cet endroit en février . Des anomalies près du foramen (ce qui m'a été expliqué par les vétérinaires) les ont conduits à cibler leur prélèvements dans la partie centrale de l'humérus, alors que le point douloureux était situé beaucoup plus haut.
Ce sont ces deux biopsies qui ont permis au laboratoire de Toulouse (LAPVSO) de conclure à un ostéosarcome.
C'était pour moi, tout à la fois, un espoir puisque rien ne se voyait encore à la radio, c'est que l'on en était qu'au tout début. Lulu avait donc des chances de survie plus longues après amputation.
C'était aussi une abominable révélation, la totalité de l'humérus était atteinte et sérieusement puisque deux seules biopsies avaient suffi à le montrer. Je savais par le Dr Blondeeau que, dans ce domaine, un prélèvement peut passer à côté de l'ostéosarcome et être fait dans du tissu osseux sain. Là, pour moi, il n'y avait plus de tissu sain. je savais aussi que les prélèvements pratiqués par des vétérinaires très expérimentés de Frégis n'avaient pas été faits au hasard...

Comme j'ai haï alors ces vétérinaires suffisants qui m'avaient fait perdre un temps précieux en refusant d'écouter mes craintes...


L'AMPUTATION


Est venu alors le terrible moment de la redoutable décision... Que dire des conseils éclairés, des semi-insultes, de la pesante impression d'être un monstre "dans ce que l'on s'apprête à faire", de tous ceux qui ont eu la chance de ne pas y passer et qui se permettent de juger?
C'est déjà bien difficile de le décider, il n'est nul besoin d'en rajouter.!!!C'est dans ce climat de doute, de questionnement que se sont déroulés ces derniers jours du mois de juin.

J'avais, en exemple, la chienne d'une amie, qui s'était remarquablement adaptée, et avait eu une survie de 18 mois après amputation. L'amputation, j'en étais convaincue, et je le demeure aujourd'hui, après une expérience beaucoup plus dure encore que celle de Lulu.
Il faut se faire aider de ceux qui savent pour avoir eu le courage et le respect de leur chien., de le faire.J'étais prête également pour la chimiothérapie: six séances de Cisplatine à 500 euros environ la séance, sous la haute surveillance de la Clinique Frégis, malgré mon vécu douloureux avec Socrate.

Je doutais de la biopsie ayant été très lourdement échaudée avec Fantin chez qui une analyse histologique de prélèvements osseux avait conclu un peu hâtivement à un ostéosarcome alors qu'il s'agissait de tout autre chose.Dans le cas de Lulu, pour moi il n'y avait pas de corrélation entre l'histiologie et la clinique ou les radios. J'ai donc contacté le laboratoire LAPVSO à Toulouse. Bien que je ne fusse pas vétérinaire, la responsable de ce laboratoire a accepté un entretien téléphonique de plus de 30 minutes avec moi. Pour elle, le diagnostic ne faisait aucun doute, mais elle a compris ma motivation par rapport à l'histoire de Fantin et a répondu à ma demande en faisant procéder à un second examen des prélèvements. Je tiens à rendre hommage, ici, à sa très grande écoute et au soutien qu'elle m'a apporté dans ces terribles moments.
Le second examen a confirmé le premier.
Trois jours plus tard, Lulu, était hospitalisée et amputée à la Clinique Frégis.

Le travail chirurgical a été remarquable. L'ampleur de la lésion cancéreuse a contraint à la levée même de l'omoplate. Moins satisfaisant a été le post-opératoire à la clinique où j'ai récupéré une Lucya qui n'avait pas uriné depuis 48 heures, porteuse d'un escarre, qui est sortie sur un brancard car elle ne savait pas marcher sur trois pattes. A mon sens, les soins hospitaliers post-chirugicaux, n'ont pas été la hauteur de ce que j'étais en droit d'attendre pour une pathologie aussi grave.

En réalité, une fois sortie de la clinique, Lulu, s'est immédiatement débrouillée. Mue par une diarrhée pressante, elle a, dès la première aire de stationnement, franchi une glissière de sécurité pour aller, en bon léo qui se respecte, se soulager sur le gazon.
Elle se levait sans problème, se déplaçait aussi vite que les autres chiens de la maison. Et ce, en moins de 15 jours. On m'avait parlé de chiens qui, amputés d'un antérieur, tombaient, avaient du mal à trouver leur équilibre. Je n'ai pas connu celà avec Lulu, ni non plus avec Rosine, amputée 9 mois plus tard. Pourtant Lulu n'était ni jeune, ni svelte...

Au niveau cicatriciel, en dehors d'une fièvre légère mais persistante, également liée à la canicule de cet été 2003, tout s'est très bien passé. Il a fallu prévoir un filet très aéré (pour bétail) et surtout éviter tout pansement susceptible de macération. Finalement nous avons été plus embêtés avec cet escarre ( ou ce qui a été diagnostiqué comme tel) qui a mis 4 longues semaines à guérir.

Au mois d'Aoùt, Lulu, se débrouillait comme tous nos autres chiens. Elle avait, dès le début, refusé le harnais ou quelque aide que ce soit. Elle se préférait autonome, d'ailleurs, elle se déplaçait à une telle vitesse qu'il était impossible de la suivre. C'était impressionnant et remarquable. Elle était redevenue gaie, était en pleine forme.
Je ne regretterai jamais cette amputation, même si la survie a été beaucoup plus courte que je ne l'avais espéré . Elle a, au moins, supprimé toute souffrance et c'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle aujourd'hui, encore, je ne vois pas d'autre alternative.


Tout aurait pu continuer ainsi très longtemps, Lulu était heureuse, mangeait bien... Courant Novembre, la métastase cutanée avait atteint le volume d'un ballon de basket et demi. A partir de là, la vie est devenue plus difficile pour Lulu. Le poids de cette tumeur et son extension vers des zones vitales (trachée) lui provoquaient de l'oedème par compression des canaux lymphatiques, rendaient ses déplacements, sa déglutition et sa respiration difficiles . Les soins palliatifs ( cortisone) nous ont offert encore quelques beaux sursis.
Le 22 Novembre, Lulu ne pouvant plus se coucher car elle était écrasée par le poids de cette monstrusosité, nous lui avons permis de partir dans la dignité. Lulu aura été le premier de nos chiens que nous avons dû faire euthanasier. Jusqu'à la fin elle a gardé cette vitalité, cette énergie qui lui étaient propres et qui font que, malgré cette bien courte survie de quatre mois, nous restons persuadés que l'amputation était la seule solution, que nous avons bien fait. Mon seul regret est le temps précieux que nous a fait perdre la vétérinaire que j'avais consultée dès avril et qui s'est obstinée à ne pas croire ce que je lui disais. Peut-être que si Lulu avait été opérée deux mois plus tôt, son espérance de vie aurait été doublée.. Seulement peut-être...L'ostéosarcome est mon pire ennemi.

Texte et Documentation Les Neiges de Chantelouve - Reproduction Interdite


TROISIEME CAS D'OSTEOSARCOME

Notre Rosine, emportée par ce fléau en pleine jeunesse.
11 Septembre 2000 - 5 Juin 2004

Sur ce 3ième cas, celui de Rosine des Neiges de Chantelouve, je serai brève. C'est trop récent et surtout beaucoup trop douloureux pour que j'aie le coeur à m'étendre sur cette terrible tragédie. Je vous souhaite à vous tous qui lirez ces lignes, qui peut-être avez perdu un chien jeune d'un arrêt cardiaque subit, de n'avoir jamais, jamais , à connaître une telle épreuve.Comme j'aurais aimé que la vie de Rosine s'arrête net sur le pas de la porte, après une course folle et le sourire au museau. Nous avons souffert un martyre, elle d'abord, nous tous, les humains et les autres chiens de la maison. Tout ce qu'on peut imaginer comme descente aux enfers jusqu'au fond du fond nous l'avons vécu semaine après semaine, puis jour après jour, heure après heure jusqu'aux dernières minutes tout à la fois interminables dans l'impuissance face à la déchéance où mène le cancer, et tellement courtes quand on sait que plus jamais nous ne reverrons ce merveilleux rayon de soleil qu'était notre Rosine avant ça .

Le 4 Janvier 2004, Rosine m'attendait, assise dans son fauteuil, la patte droite levée comme elle le faisait si souvent, car Rosine s'exprimait avec ses pattes et ses yeux. Comme d'habitude je lui ai" serré la main". Elle s'est mise à hurler de douleur et je me suis aperçue alors que son poignet était très légèrement enflé. Nous avions perdu Lucya moins de six semaines plus tôt. J'ai su de suite de quoi il s'agissait. Je me suis précipitée chez le vétérinaire d'à côté, car il était trop tard pour aller chez mon vétérinaire habituel. La radio parlait déjà d'elle-même. Le véto voyait là des kystes osseux (il paraîtrait que ça n'existe pas chez le chien!). Sa consoeur qui avait géré le cas de Lulu, avec si peu d'initiative, se murait dans un silence
qui se passait de tout commentaire.. Je n'ai pas insisté, habituée à la grande méconnaissance des vétérinaires en général sur l'ostéosarcome, de totes façons la radio étéit évidente pour qui connaît l'ostéosarcome.
Le lendemain, mon vétérinaire habituel confirmait mes craintes, la radio ne faisait aucun doute...
Echaudés par la faible survie de Lulu, encouragés par notre vétérinaire qui, bien que pessimiste, donnait six mois de vie correcte à Rosine avec des palliatifs stéroïdiens, ainsi que par l'état de Rosine qui se déplaçait sans aucune boiterie et n'a plus jamais eu aucune douleur, nous avons, cette fois décidé de ne pas amputer.
Hélas, la série de radios qui suit montre assez combien ces six mois n'étaient qu'un fol espoir.

Elles s'échelonnent du 4 Janvier au 28 avril, date à laquelle nous nous sommes trouvés face à deux alternatives: l'euthanasie ou l'amputation.

A droite, membre gauche sain. A gauche, membre atteint. Les taches noires anarchiques et la zone blanche inflammatoire au bas du radius près de l'articulation sont le signe de la lésion tout à la fois destructrice (ostéolytique ) dans les plages noires et constructives ( osteogéniques) dans les plages blanches. La corticale semble intacte, mais la structure de l'os est déjà remaniée.

La suite est monstrueuse.











Aussi étonnant que celà puisse paraître, Rosine n'a jamais boîté, elle n'a plus jamais tenu sa patte en l'air, elle la posait et edéplaçait normalement. Elle ne souffrait pas non plus à la palpation, ni même quand elle se cognait la tumeur.
Nous avons fait procéder à une biopsie, car j'avais de gros doutes sur la nature réelle de cette tumeur, dont l'aspect cancéreux très évolutif était cependant indubitable. A ma demande, les prélèvements ont été adressés à deux laboratoires différents. Leurs conclusions divergentes me laissent sceptique et le doute restera toujours sur la nature réelle de ce cancer ( ostéosarcome classique? primitif ou secondaire? Métastase d'une tumeur viscérale?)
Il est vrai que les prélèvements peuvent passer à côté, que la lésion était déjà très anarchique.

Résultat Laboratoire Mialot Lagadic - Maisons-Alfort


Résultat Laboratoire LAPVSO - Toulouse.

Ce qui est certain, c'est que l'agressivité de ce cancer était indéniable.
Ces dernières radios datent du 28 Avril, un an à peine après l'apparition des premiers symptômes chez Lucya. Trois mois au lieu des six prévus!.
La tumeur était si énorme qu'elle comprimait les vaisseaux provoquant un oedème en aval, éclatant de partout, suppurant. La fièvre de Rosine ne baissait plus. Nous étions arrivés au bout de tout espoir. Il a fallu choisir et nous avons choisi l'amputation, car nous n'avons pu nous résoudre à l'euthanasie.
Cette amputation réalisée remarquablement par le Dr C W, ma vétérinaire a été malheureusement réalisée trop tard, beaucoup trop tard. Nous avions voulu que Rosine profite de son dernier hiver et de la neige qu'elle aimait tant et nous avions peur qu'elle soit moins dégourdie que Lulu.

L'opération a été un succès, nous avons trouvé dans notre petite clinique de province un personnel dévoué et compétent, et je rends hommage à toute l'équipe qui s'est relayée pour que le post-opératoire soit le meilleur possible. Rosine a très vite remangé, fait ses besoins seule, a appris à marcher, tout celà à la clinique où elle est restée 72 heures, intervention comprise. Nous nous étions lourdement trompés: en réalité,
Rosine était bien plus dégourdie encore que Lulu et tout aussi courageuse. Elle avait retrouvé son bon sourire de chien sur sa pauvre figure décharnée. Elle partait avec les autres, habillée d'un long tee-shirt pour protéger sa cicatrice. Il y a eu quatre semaines seulement de rémission.

Rosine a cessé de s'alimenter, ne pouvait plus déféquer, était en hyper-thermie ( hyperthermie typique de certains cancers) permanente. Puis son ventre s'est gonflé: elle faisait de l'ascite. L'ascite est, je le savais, ausi le signe de cancers viscéraux (pas forcément de problèmes cardiaques), un liquide rosé sortait par la peau de son ventre.
Nous l'avons tenue encore 15 jours, nous savions quelle devait être notre décision, mais ce que nous avions pu faire pour Lulu, nous n'y arrivions pas: Rosine était née chez nous, elle était encore à l'aube de sa vie, tout cela était tellement affreux.. Nous la nourrissions avec du Fortol et du Nutrigel, puis avec des injections de Glucose. Un antibiotique de 3ième génération, la Rocéphine, aidait à la maintenir à une température proche de la normale. Les patches de morphine, Durogésic, ont fait le reste. Nous ne la sortions plus que sur un brancard dans l'espoir qu'elle fasse ses besoins. En vain. Rosine, c'était évident avait des metastases abdominales.

Aidée par la vétérinaire, Rosine nous a quittés le 5 Juin 2004, à 17 H 30. Et je ne m'en remettrai jamais!



Texte et Documentation Personnels Les Neiges de Chantelouve - Reproduction strictement interdite .





Enquête Ostéosarcome chez le Leonberg
Dossier mené par Dominique Félix et Anne Voiry, éleveuses de leonbergs,
Dr Anne Thomas du laboratoire Antagène
Dr Catherine André cancérologue au CNRS de Rennes

Historique

L'importance et la monstruosité de ce fléau dans la race, mais aussi dans la gent canine, fléau sur lequel tout le monde fait silence, nous a conduites, Anne Voiry et moi-même, à mener un combat, conjointement avec la recherche scientifique, qui nous l'espérons, mènera à sinon disparaître,n tout au moins régresser l'ostéosarcome dans notre race mais aussi dans toutes les autres races ou types canins où il sévit..

Pour ma part, ce combat a commencé, peu après la mort de Socrate, très exactement en octobre 1994,
quand j'ai réalisé, suite au décès d'un Leonberg que je connaisais bien, qu'il pouvait y avoir une constante génétique.
Ce combat, il y a presque 15 ans que je le mène, notant soigneusement les cas que je rencontre,
et l'expérience de deux autres ostéosarcomes,
expériences terribles à six semaines de distance seulement,
m'a conduite à affiner mon analyse et prendre en considération également l'impact de l'environnement.

 

PROJET

Après des années dans notre race, j'ai découvert qu'il y avait beaucoup de cas d'ostéosarcomes et que l'on retrouvait parfois ce fléau davantage dans certaines fratries...

Cette maladie est également présente dans d'autres races.
J'ai eu l'occasion d'en discuter avec des praticiens renommés qui partagent avec moi la conviction qu'un terrain favorable existe... Est-il génétique ou morphologique? Ou les deux...?

Il y a bien sûr un facteur morphologique probablement.

On ne peut abandonner non plus totalement la piste génétique.
Il serait intéressant de pouvoir déterminer aujourd'hui le génome de l'ostéosarcome afin que dans l'avenir les éleveurs qui le souhaitent puissent éviter les accouplements à haut risque sur deux sujets porteurs. Cette maladie est suffisamment redoutable et présente tant dans notre race que dans d'autres pour qu'on ne puisse pas négliger une telle piste. Il n'y pas de lignée particulièrement atteinte, mais le nombre de léos atteints est assez important . J'en ai répertorié plus de 120 connus à travers l'Europe, certes sur un espace de plus de 30 ans, mais il y a aussi les très nombreux cas qui resteront inconnus ...
Un simple prélèvement de salive sur un léo atteint permettrait à un Labo de faire la carte génétique de ce cancer...

Je pense que tout le monde, propriétaires, éleveurs, autres races et surtout les chiens auraient à y gagner.

Selon les labos, si le terrain favorable existe, ce cancer ne peut s'exprimer qu'avec des facteurs déclenchants ; et là nous sommes dans l'ordre du processus lié à l'environnement... sur lequel il nous est facile d'intervenir en tant que propriétaire de chien, particulièrement de chiot.

Si l'on peut émettre des idées, telles que stérilisation précoce (étude américaine sur une autre race), excès d'exercice en croissance, désordres hormonaux, alimentation et autres... seule l'expérience et une enquête peuvent peremettre de progresser sur ce terrain...
Celà est alors du domaine des propriétaires de chiens qui ont eu un ostéosarcome.

Pour l'instant il ne s'agit que de l'ébauche d'un projet qui me tient à coeur depuis la mort de Socrate, ne sachant alors pas que je repasserai deux fois par cette expérience cruelle...

J'invite donc tous ceux et celles qui liront ces lignes et auront come moi à coeur de minimiser cette affection chez le chien en général, léo ou autre, à me contacter pour que nous puissions confronter nos expériences, trouver une aide, faire progressser la santé canine.

Je vous remercie par avance.

Dominique Félix - Jeudi 23 Août 2007

 

QUESTIONNAIRE SUR L'OSTEOSARCOME
Son élaboration puis sur sa publication sur internet

"Nous avons perdu plusieurs de nos Leonbergs suite à des ostéosarcomes. En ce qui me concerne plus particulièrement, trois sur les six Leonbergs que j'ai perdus à ce jour, sont décédés de ce redoutable cancer. Depuis plus de 15 ans, je suis persuadée qu'il ya un très fort terrain génétique favorable à l'apparition de l'ostéosarcome. Aujourd'hui, cette origine génétique n'est plus niée par personne et nous nous réjouissons, Anne Voiry et moi, de travailler à cette étude en collaboration avec le laboratoire Antagène, pour une recherche dans la race Leonberg.
Il est, cependant, de l'avis des chercheurs que l'ostéosarcome, bien que reposant sur une prédisposition génétique, s'exprimera seulement à la suite d'un facteur déclenchant. Il s'agit là donc du role de l'environnement dans l'apparition ou la non apparition de ce cancer qui frappe bien d'autres races que le Leonberg.
Il était donc primordial que, conjointement avec le travail de recherche génétique, s'élabore également une enquete visant à cibler les éléments de l'environnement qui seraient susceptibles, avec toutes les réserves qui s'imposent, d'induire ou non un ostéosarcome.
Aussi, quelque soit la race, tout propriétaire de chien ayant vécu la triste expérience de l'ostéosarcome, peut participer à ce questionnaire. Tous les chiens ont à gagner à ce que ce questionnaire ratisse le plus large possible.
J'ai élaboré ce questionnaire en me basant sur des hypothèses nées de mon vécu avec mes trois leonbergs décédés d'ostéosarcome. Pour chacun d'entr'eux j'ai notédes causes potentielles dont les pistes mériteraient au moins d'etre explorées.
Il s'agit de morsures violentes dans l'un des cas, d'exercices physiques importants dans l'autre, d'une stérilisation précoce pour le troisième cas... Je me suis également appuyée sur des observations analogues faites par d'autres propriétaires. Mais je suis ouverte à toute proposition autre qui pourrait se faire, tout commentaire qui pourra encore enrichir notre démarche...
Ce questionnaire fonctionne en paragraphes qui recoupent l'aspect génétique et racial, puis les commémoratifs, l'environnement général : croissance, activité physique, alimentation, maladies et traitements médicamenteux et enfin les traumatismes éventuels (morsures, chocs, fractures). "

Dominique Félix - Le 24 Novembre 2007


L'enquête . Où en sommes nous?

Après six mois de travail acharné nous avons remonté sur 7 générations 172 pedigrees de leonbergs atteints, sur les 30 à 40 dernières années jusqu'à aujourd'hui, français et étrangers, et engrangé quelques réponses aux questionnaires.
L'ensemble du dossier a été transmisaux Drs Anne Thomas du La laboratoire Antagène de recherche génétique, et Catherine André, chercheur en cancérologie au CNRS de Rennes.

Message du Dr André.
Cancérologue au CNRS de Rennes

"ce qui sera nécessaire pour les études génétiques à venir, ce sont des échantillons de sang, pour que nous puissions en extraire l'ADN pour réaliser de nombreuses études génétiques dont la méthodologie sera de comparer les ADN des chiens sains à ceux des chiens malades.

C'est pourquoi, informations cliniques, diagnostic de certitude et prélèvements sanguins sont nécessaires pour les mêmes animaux."

Nous n'avons pas nécessairement besoin que les chiens soit génétiquement identifiés par Antagene ou Labogena, nous avons juste besoin pour tous les chiens autour d'un chien atteint (parents, descendants, fratrie, et pour le chien atteint aussi bien évidemment, de prélévements sanguins, de leurs pedigrees et de leur statut clinique.


L'enquête n'est pas close, loin de là.
Vous pouvez continuer à nous faire parvenir les informations ou les adresser directement au laboratoire Antagène ou au Dr André au CNRS de Rennes...



Mise au point:

Afin de briser le tabou de silence entourant cette pathologie qui touche l'espèce canine dans son ensemble, nous avons eu le courage de présenter des témoignages douloureux concernant trois de nos chiens décédés de cancer de l'os.

Mais de ces trois leonbergs, une seule était née à l'élevage des Neiges de Chantelouve, les autres, Lucya et Socrate venaient d'autres élevages.
En outre aucun de ces trois chiens n'a reproduit .

Toutefois, certains propriétaires de Leonberg, se croyant à l'abri, ont pu présenter ces témoignages, sous le titre Leonbergs issus de l'élevage des Neiges de Chantelouve,
ce qui est rigoureusement faux.

Manque de discernement? ou réelle volonté de malveillance?

Peu importe!
Une telle attitude irresponsable révèle un total mépris et irrespect de la douleur de ceux qui, nombreux, confrontés dans toutes les races à cette pathologie terrible,
cherchent déséspérément des informations à ce sujet,
consultent ces pages,
et, souvent, me contactent...

En tout état de cause.l'analyse de quelques 200 généalogies de leonberg à travers le monde, permet de constater qu'aucune lignée ne peut se prétendre épargnée.
Et au delà aucune race canine, ni même mélange de race, non plus, car l'ostéosarcome est relaté dans de nombreuses autres races et le leonberg n'est pas plus partculièrement touché qu'une autre race.

Faire la part de la génétique, si tant est qu'elle existe et de l'environnement n'est pas, non plus,  de notre ressort.
Et en ce domaine, humilité et prudence s'imposent.!

Dominique Félix - Eleveuse des Neiges de Chantelouve - Décembre 2008

 

L'ostéosarcome ou cancer de l'os est une maladie terrible et fréquente qui frappe le Leonberg mais aussi bien d'autres races et même des croisés. Afin d'essayer de lutter contre cette maladie, nous avons réalisé un questionnaire qui tente de cibler au mieux, les facteurs environnementaux qui pourraient être susceptibles de favoriser l'apparition d'un ostéosarcome.  Ce questionnaire, ouvert à toutes les races touchées , est consultable à la fin de ce dossier sur l'ostéosarcome.
.Cette étude, ainsi qu'une recherche génétique chez le Leonberg,  est menée en collaboration avec le laboratoire Antagène et le CNRS de Rennes. Les données seront transmises uniquement à ces organismes et la plus totale discrétion est assurée, nous nous y engageons.

 

 

Cliquez ici pour y avoir accès


 

Le site d'Antagène

Le site du CNRS

 


Bibliographie et liens

Etude sur l'ostéosarcome chez l'Irish Wolfhound

Ecole Vétérinaire de Lyon - Etude

Livre Médecine Clinique du Chien et du Chat

Atlas de cytologie canine et féline

Ecole Vétérinaire de Nantes

Leonberger health foundation

Leonberger health

Leonberger Club of America

Leo Watch

Amputation réussie - Vidéo

Tumeurs osseuses chez les carnivores domestiques

Cancer et race


Fermer