Antonin Floréal des Neiges de Chantelouve

Antonin est la joie de vivre faite Leonberg. Dès  ses premières heures, le charme opère. Quelque chose en lui, venu du fond de son héritage chien, nous rappelle terriblement la personnalité de Fantin... Il se démarque d'emblée des autres bébés de cette grande portée que vient de nous offrir Eugénie..

Le petit monstre refuse le biberon.

Il grandit, caractère déjà bien  affirmé, et cette grande taille qui le fait dépasser ses frères et soeurs, ce pelage typique, ce masque noir profond jusqu'au front, appellent au fond de notre coeur, le souvenir de ses arrière grands pères Fantin et Larchet...

Par ces belles journées d'été qui préludent à l'envol tant redouté de nos bébés Floréal adorés, le verger leur offre l'occasion de mille et une découvertes..

Plongés dans les herbes hautes qui ondoient au passage de leur horde  de chiots en goguette, les bébés, tous subjugués suivent le tout jeune  chef  bébé-kiki, celui qui deviendra plus tard Antonin... Bébé kiki n'est pas peu fier, il mène la sarabande, serrant entre ses crocs pointus, tant qu'il le peut, ce lapin mort, et un gros s'il vous plaît, qu'il vient de découvrir sous un bouquet d'orties... En voilà un qui promet décidément.

Bébé kiki grandit et décide de s'installer à demeure. Comme ça, l'air de rien!

  Le petit ramoneur  des Leonbergs de Chantelouve

Les autres bébés partent vers de nouveaux horizons tandis que lui semble attendre de se retrouver enfin seul avec sa petite soeur, élue des tous débuts, au milieu de la vieille famille. Et bien sûr que croyez vous qu'il arrivât? On a craqué devant cette bouille de petit ramoneur effronté et tendre.

Pas craquer, pas craquer, pas craquer...Help!

C'est qu'il pousse notre Antonin, doucement, avec ce bonheur et cette force de vivre imperturbables qui font le charme de son caractère... L'automne arrivant lui fait découvrir des joies inconnues et enivrantes, les terriers que l'on creuse à l'infini dans le fond de son cher verger des premiers ébats, les balades au bord du lac, les duos avec la tendre Adèle H, entre frère et soeur liés pour toujours, les visites chez les frères et soeurs...

Et puis, un jour vient la première exposition.

Antonin est encore un tout petit bonhomme, de six mois, qui n'a guère que la moitié de sa taille adulte. Fidèle à l'ombre de ses deux arrière grands pères, Fantin et Larchet, dont il a hérité ce beau masque de velours noir qui fait des envieux, il fend la foule hardiment tandis qu'Adèle suit en se faisant tirer l'oreille. De l'avant toujours de l'avant, telle est la devise du vaillant Tonin... Et c'est une belle réussite. On taira, par modestie, les commentaires élogieux de ce premier jugement.

Tout est sujet à émerveillement pour ce chien extraordinairement optimiste...   et tout se termine en pirouette de  clown... Avenant au possible, il déborde de tendres effusions pour les enfants, les jeunes animaux, tout ce qui marche ou court... sans jamais une once de méchanceté.

Mais l'ange sert se faire démon à l'occasion... Premier à franchir la porte de la maison, il  se retourne précipitamment pour bloquer le passage et faire savoir à chaque individu canin de la famille, en tout cas, de sexe féminin, qu'il convient de régler péage de coup de croc pour avoir le droit au verger.

Ne doit on pas voir là la patte de sa tante Uppeline qui s'est grandement souciée de faire son éducation et de le modeler à son image? Juste retour des choses : voilà notre Uppeline victime de sa propre morale et dépassée par un élève un peu trop doué.
Leonberg en plein travail! Toute la compagnie est terrorisée par ce dragon à la voix de stentor, ce cerbère redoutable qui fait preuve d'un autoritarisme insoupçonnable... Mais il suffit d'élever un  peu la voix pour mettre en déroute le despote qui sommeille en lui, et surtout de l'intervention de Robin papi désormais, papi déjà, qui ne lui laissera passer aucune ombre d'insolence..
Mais tout n'est pas que miel et volupté dans l'univers idyllique d'Antonin. Il y a ces moments cruels où il faut voyager dans une niche bruyante et agitée qui vous secoue, vous chavire, vous bouleverse, vous retourne, vous remue jusqu'au fond des tripes au point de vous faire rendre, non le dernier soupir, mais, tout au moins, votre dernier repas. Las!!! A l'heure où s'annonce le départ, Antonin reste introuvable, caché sous des feuillages épais, dissimulé derrière un hangar, sourd à tous les appels, insensible à toutes les tentations.. La voiture, décidément, son estomac ne s'y fera jamais

Le temps défile vraiment bien trop vite, et Antonin qu'on ne voyait pas grandir, qui restait ce petit bout de chou qu'on attendait adulte avec impatience, est maintenant de haute stature. Et l'impatience de se muer en regret que tout soit allé finalement si vite... Il est chaque jour de plus en plus beau, de grande taille comme sa maman Eugénie, d'allure aristocratique, car notre clown sait se faire grand seigneur...

Antonin vers 18 mois, un beau gaillard

Antonin est aujourd'hui un grand garçon léo, il sait attendre son heure dans l'ombre de Robin, plus chef de meute que jamais. Mais  le grand garçon est déjà un vrai chien de travail, remarquable nageur que l'eau et le sauvetage aquatique motivent et que tout continue d'éblouir . En cela rien n'a changé de sa fraîcheur qui nous fascinait tant quand il n'était encore que bébé-kiki.

Antonin  en pleine maturité

 

Aujourd'hui Antonin est déjà papa, déjà... Mais rien n'a changé dans son merveilleux caractère

C'est un amour de Leonberg.

Puisses tu rester longtemps encore ce grand bébé, adorable Tonin!

Hélas! Toutes ces belles années vécues, toutes celles que nous avions à vivre encore ensemble, toi et moi, ne sont plus aujourd'hui qu'un pauvre souvenir d'espoir fou. Un destin tragique t'attendait en cette fin du mois d'août 2011 où la mort t'a enlevé à ceux qui t'aiment tant.

Ce n'est qu'aujourd'hui, plus d'un an après ce 19 Août 2011 marqué à jamais d'un voile noir, où, à la suite de trois jours tragiques qui nous ont révélé ton cancer de la rate, puis les métastases au foie, conduits à l'opération de la dernière chance et à la tentative désespérée de chimiothérapie pour te garder encore quelques semaines à nos côtés, tu t'es éteint si vite dans mes bras, sous mes baisers, avec ce grand regard d'innocence qui me demandait pourquoi.

Pourquoi Antonin...?

Que de questions, que de tourments sans réponses depuis ton départ brutal...
Entre le mardi 16 Août et le vendredi 19 août, nous t'avons découvert
malade, puis gravement atteint, condamné, mourant ....

Ce que je sais c'est qu'en vain mes bras te cherchent dans le vide qui t'a englouti, qu'en vain je t'appelle face à ce mur du silence qui s'est refermé sur toi...
Ils étaient si doux tes bisous, si chaude ta crinière de lion où j'enfonçais ma figure, si tendres tes roucoulades de joie.

Antonin  en pleine maturité

Un an déjà et c'est comme si c'était hier, le chagrin est le même et il n'est pas un jour sans que je ne te pleure...
Tu n'en finis pas de me manquer, tu n'en finiras jamais...

Tu étais rayonnant, le soleil de ta vie s'est éteint soudain et c'est la nuit pour toujours...

A Antonin, mon amour

né le 11 juin 2005
décédé le 19 Août 2011,
d'une chimiothérapie pour hemangiosarcome

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