Amélie-Floréal des Neiges de chantelouve

Indolente Amélie qui jamais ne se lasse, qui jamais ne renonce... Du plus loin qu'il m'en souvienne, Amélie est atypique dans cette énorme nichée de seize bébés-floréal.

Celle-ci n'a rien d'une Chantelouve. .

C'est le bébé nounours parfait, le brin de lilas discret et sage qui ne fait rien pour se faire remarquer, si ce n'est son opulent duvet de nourrisson, les plis veloutés de son énorme museau, la largeur impressionnante de son front..Sage comme une image, Amélie la nonchalante, partira vivre sa vie en compagnie de sa soeur Anais et les deux soeurs ne devraient plus se quitter...

Bébé lilas, notre lili, un beau bébé nounours

Elles grandissent ensemble sans histoire, tout au moins à ce qu'il semble. Toutes deux sont déjà gigantesques alors qu'elles n'ont seulement  8 mois... Venues par un temps neigeux, souhaiter la bonne année à leur famille, les deux soeurs semblent heureuses.

Puis un silence inquiétant enveloppe leur devenir.

Et soudain le voile se déchire. Amélie n'a rien d'une image, certes.

Amélie et Anaïs, au temps de leur misère commune
Laissées à elles-mêmes, car les peluches qu'elles ne sont plus ont cessé d'intéresser la famille, Anais et Amélie ont  meublé leurs longues journées de solitude comme elles l'ont pu : meubler en démeublant la maison, refaisant morceau par  morceau la décoration, sculptant les pieds de table, déménageant le salon au jardin, révélant de grands talents pour la mécanique, pendant ces heures interminables où elles n'ont qu'elles deux pour grandir et découvrir le monde. .

Comme Lucya, jadis, les voilà de retour au foyer natal, accablées de tous les défauts. Anais trouvera deux coeurs pour l'accueillir, celui de Mireille et d'Arwen, une fille de Robin, qui deviendra sa nouvelle soeur.. Désormais la vie sourit à Anais qui découvre  le bonheur des vacances, des baignades, des courses avec la copine, des coussins douillets sur lesquels on a le droit de faire la grasse matinée. Que du bonheur!

Amélie, elle décide, de rester près de maman Eugénie.

Une belle tête de Leonberg, massive mais élégante.
Très vite dame Amélie a oublié sa première année de folies avec sa soeur.Elle a chassé de sa mémoire jusqu'au souvenir de la gentille Anais qu'elle ne revoit jamais sans manifester un très grand déplaisir et une certaine animosité. Il faut bien reconnaître que la douce et placide Amélie cache sous les plis de sa robe soyeuse le tempérament d'une vraie dominante. Nul besoin pour elle de manifester ces envies par la violence et l'exubérance. Elle a  la force tranquille et inébranlable qui sied à sa  taille et sa stature de mâle.

Amélie a tout d'un Rantanplan, sans qu'aucune expression de tristesse, de joie, de  colère ou de peur, ne puisse jamais se lire sur sa physionomie massive .

Elle n'en a pas, pour autant, une très grande sensibilité et un énorme besoin d'affection.

C'est néanmoins un caractère solide et équilibré que rien n'émeut, ou si peu.

Amélie est une belle chienne spectaculaire et qui sait à l'occasion se faire aristocratique dans son allure ou, à l'opposé, se transformer en vraie manante ou bandit de grand chemin.

Elle glisse plus qu'elle ne se meut, dans un grand drapé de franges, qui ourle l'élégance de son déplacement. Elle a hérité de son père cette robe moirée et d'un acajou soutenu, reflet de nos anciens leonbergs dont la fourrure mélangeait mille couleurs irisées qui chatoyaient d'or, de cuivre ou de jais selon les caprices du soleil. Et malgré sa tête massive et puissante, elle a su conserver cette expression typique et de la race et de sa lignée, cette expression qui ne fait pas douter un seul instant qu'elle est aussi une fille d'Eugénie la gracieuse.

Un résumé de Leonberg, entre puissance et élégance, force et grâce, aristocratie et rusticité

 

Car quand on la connaît un peu, on découvre très vite qu'Amélie n'est rien moins qu'effacée.

On la retrouve aux premiers rangs de la lutte pour le pouvoir, aux premières places de la quête pour les câlins ou même les friandises.

 

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Amélie, on ne risque surtout pas de l'oublier. Elle sait se rappeler à tous avec une obstination d'airain et ne lâchera pas un pouce tant qu'elle n'aura pas obtenu ce qu'elle désire. Il serait plus concis de résumer Amélie en disant qu'elle est l'un des leonbergs les plus collants que nous ayons jamais eus et pour la race, le mot collant, est un euphémisme. Mais non, Amélie est un coeur qui s'offre à la poursuite sans fin de cette tendresse qui lui a tant fait défaut pendant sa jeunesse. C'est aussi simple que cela.

Amélie, ou la crainte de ne pas être aimée
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